Expo Charles Gleyre, le romantique repenti au Musée d’Orsay – Evénement Orsay & Arte radio 2 juin

Rendez-vous jeudi 2 juin à 19h30, au Musée d’Orsay à Paris qui organise, en collaboration avec ARTE Radio, d’étonnantes séances de « Cinéma pour les oreilles »


Visite à Charles Gleyre, le romantique repenti…


Charles Gleyre La romantique repenti Musée d'Orsay ParisUne manifestation publique en lien avec l’exposition Charles Gleyre. Le romantique repenti se tenant jusqu’au 11 septembre 2016.

Pour sa troisième édition, La Galerie d’Écoute rend visite au peintre Charles Gleyre. En résonance  avec sa vie et ses œuvres, nous sommes invités  découvrir une sélection de créations sonores contemporaines. Au programmes. Quelques cris de Tanger,  Un jeune hommes en Afrique et de beaux portraits de femmes pour éclairer de façon inattendue la peinture de ce romantique repenti…

Ecoutez pour mieux voir, et interpréter les œuvres exposées

Dans ce cadre, le Musée d’Orsay s’associe à ARTE Radio pour d’étonnantes séances de « cinéma pour les oreilles ».

Reportages, témoignages et bruits pas sages : le meilleur de la jeune création radiophonique en une petite heure d’écoute dan l’auditorium du Musée d’Orsay.

Une séance détendue animée par Silvain Gire, responsable éditorial de la web radio d’ARTE, suivie d’une rencontre avec les auteurs et d’un verre au sein du foyer.


  • Galerie d’écoute Arte Radio au Musée d’Orsay – Charles Gleyre – Jeudi 2 juin – 19h30
  • Musée d’Orsay – 1 rue de la Légion d’Honneur – 75007 Paris
  • Auditorium du musée – niveau -2 – entrée porte C
  • Entrée libre dans la limite des places disponibles

Expo : Charles Gleyre – Le romantique repenti


Niveau 5, espace d’expositions temporaires du Musée d’Orsay du 10 mai au 11 septembre 2016.

Cette exposition est organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie avec les prêts exceptionnels du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (Suisse).

A l’inverse de la Suisse qui a régulièrement entretenu son souvenir, aucun musée national français n’a jusqu’à présent consacré d’exposition à Charles Gleyre. Son rôle dans la peinture française au milieu du XIXe siècle est encoure sous-estimé. La méconnaissance de sa biographie et de sa diversité créatrice, pourtant défendue par le critique et historien Charles Clément au lendemain de la mort de Gleyre, a longtemps laissé imaginer un esthète froid, conventionnel et sourd aux révolutions esthétiques de son temps, doublé d’un caractère solitaire, nostalgique et misanthrope. Les redécouvertes et les relectures de son œuvre, au premier rang desquelles figurent l’analyse de Michel Thévoz dans L’Académisme et ses fantasmes (1980), le catalogue raisonné de William Hauptman (1996) et l’exposition organisée par Catherine Lepdor à Lausanne en 2006, ont fait réapparaître l’originalité et la puissance de son intervention, ainsi que sa personnalité contradictoire, vagabonde, indépendante mais pleinement reliée à son temps.

Exposition Charles Gleyre Le romantique repenti - Musée d'Orsay Paris - Scenographie (c) Photo musee d'Orsay Sophie Boegly

On sait encore trop peu que Charles Gleyre, citoyen suisse, fut probablement l’artiste de sa génération à avoir la connaissance la plus profonde et la plus intime du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, où il a passé près de quatre années d’éblouissement comme de souffrance intense. Il fut également un acteur important de la scène artistique parisienne : humble et discret, il était toutefois reconnu, tant par ses pairs et que par l’intelligentsia (Théophile Gautier, Gustave Flaubert, Gustave Planche, etc.), ainsi que par un large public. On a oublié que Le Soir – plus connu sous le titre Les Illusions perdues – acquis par l’État en 1843 et conservé au Musée du Louvre, est resté pendant un siècle l’un des grands favoris du goût populaire français. Républicain anticlérical, Charles Gleyre a tenu pendant vingt-cinq ans l’atelier de l’enseignement le plus tolérant et le plus fécond de Paris, où se rencontrèrent les futurs impressionnistes – Auguste Renoir, Alfred Sisley, Frédéric Bazille, Claude Monet – mais dont sortirent aussi les tenants de la peinture néo-grecque (Jean-Léon Gérôme, Henry-Pierre Picou, Auguste Toulmouche), ainsi que de nombreux peintres suisses, allemands, britanniques et américains, tels James Whistler.

Exposition Charles Gleyre Le romantique repenti - Musée d'Orsay Paris - Scenographie (c) Photo musee d'Orsay Sophie Boegly

La peinture de Charles Gleyre est tout aussi équivoque et profonde sous son apparente perfection : sous la glace des modelés et le raffinement précieux des détails bouillent les fantasmes juvéniles, la violence extrême et les cruelles désillusions. L’originalité de ses créations personnelles traduit une riche inspiration intérieure, bien distincte du conformisme académique, et qui rappelle le génie singulier et inventif de Pierre-Paul Prud’hon avant  lui. Enfin, malgré sa posture misogyne et son éternel célibat, Charles Gleyre a élevé par sa peinture un monument à la beauté et à la créativité de la femme, Minerve pétrifiante ou bacchante languide, annonciatrice des obsessions symbolistes.

Musée de référence vers l’art occidental de la seconde moitié du XIXe siècle, le musée d’Orsay propose une vision complémentaire à l’exposition monographique « Charles Gleyre. Le génie de l’invention », organisée en 2006 par le Musée Cantonal des Beaux-Arts de Lausanne.

Exposition Charles Gleyre Le romantique repenti - Musée d'Orsay Paris - Scenographie (c) Photo musee d'Orsay Sophie Boegly

Le présent projet raconte d’abord la vie aventureuse d’un artiste tourmenté, exigent et sincère, sans en dissimuler les impasses, les doutes et les désillusions. Les étapes principales de sa carrière sont croisées avec des questions thématiques qui remettent en cause sont prétendu académisme : seront évoqués le romantisme violent par lequel s’affirme le jeune artiste, la terrible épreuve physique  et esthétique du voyage en Orient ainsi que la difficile ré acclimatation du peintre à Paris, l’invention des grandes pages de l’histoire suisse, une surprenante approche archéologique du paysage, une nouvelle vision – orientale et sauvage – du monde grec antique, et enfin la réconciliation de l’artiste arrivé à maturité avec l’harmonie terrestre, l’abandon progressif d’une peinture narrative au profit de recherches sur le nu en lumière naturelle, au diapason de certains de ses élèves, futurs impressionnistes.

Exposition Charles Gleyre Le romantique repenti - Musée d'Orsay Paris - Scenographie (c) Photo musee d'Orsay Sophie Boegly

D’autre part, l’exposition élargit le contexte en plaçant les chefs-d’œuvre de Gleyre en dialogue avec des toiles de ses maîtres (Léopold Robert, Horace Vernet, Louis Hersent), et avec celles de jeunes artistes, qu’ils fussent ses élèves avérés (Auguste Renoir, Jean-Léon Gerôme, Henri-Pierre Picou) ou en connivence esthétique avec son art (Pierre Puvis de Chavannes, Gustave Boulanger). Ces rapprochements ont avant tout pour but de réinsérer l’artiste dans l’histoire de la peinture française, qu’elle soit de sensibilité romantique, néo-grecque, proto-symboliste ou impressionniste, et d’enrichir ainsi la lecture de ses œuvres.

Dotée de 120 œuvres, composées pour moitié de dessins ou excelle l’art de Charles Gleyre, l’exposition bénéficie de nombreux prêt exceptionnels du Musée Cantonal des Beaux-Arts de Lausanne. En y ajoutant la première présentation du Soir par le Musée du Louvre à la suite d’une restauration, « Charles Gleyre, le romantique repenti » rassemble pour la première fois l’intégralité des chefs-d’œuvre de l’artiste.


Exposition Charles Gleyre, le romantique repenti – Informations pratiques :

  • Horaires : tous les jours, sauf le lundi, de 9h30 à 18h, le jeudi jusqu’à 21h45.
  • Tarif entrée exposition & Musée d’Orsay – Tarif unique : 12€ – Tarif réduit : 9€ – Gratuit pour les -de 26 ans résidents ou ressortissants de l’un des pays de l’UE.
  • Accès : entrée par le parvis, 1 rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris.
  • www.musée-orsay.fr

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